vendredi 30 novembre 2012

Turcaret de Lesage


Lu pour mon mémoire de Master dont le sujet est : Les valets dans la comédie française, chez les contemporains et les successeurs immédiat de Molière.



Résumé de l’œuvre : Turcaret est un valet parvenu, assez bête et plutôt grossier. Avide de gains, il a obtenu le droit d'être traitant, c'est à dire financier au bénéfice d'un "traité" avec le roi, qui l'autorise à prélever des impôts. Il en profite pour mener des affaires d'usurier plutôt malhonnête. Marié à une femme qu'il laisse en province, Turcaret est amoureux d'une baronne parisienne. Pour obtenir ses faveurs, il se fait passer pour célibataire et la comble de présents. La coquette baronne entretient une relation avec un chevalier qui, de son côté ne la fréquente que pour ruiner le "traitant". Son valet, Frontin, entre donc au service de Turcaret, devenu le confident de ses frauduleuses affaires, réussit à provoquer la ruine et l'emprisonnement du parvenu. Mais, au passage, il accomplit pour son compte avec l'aide d'une complice, Lisette, suivante de la baronne. Tous deux se constituent un capital en trompant le chevalier et la baronne. Frontin, gredin, bien plus fourbe et rusé, apparaît dès lors comme l'évident successeur de Turcaret.

Les Personnages :

M. Turcaret, amoureux de la baronne 
Mme Turcaret, sa femme
Le Chevalier et le Marquis, petits maîtres
La Baronne, jeune veuve coquette
M. Rafle, usurier
M. Furet, fourbe
Mme Jacob, revendeuse à la toilette et sœur de Monsieur Turcaret
Frontin, valet du Chevalier
Flamand, valet de M. Turcaret
Jasmin, petit laquais de la baronne
Marine et Lisette, suivantes de la baronne.

La scène à Lieu à Paris, chez la baronne. 

Mon avis :

Sous les conseils avisés de ma Directrice de Mémoire, je me suis intéressée à cette pièce qui passe souvent à la trappe face aux comédies majeures du maître du genre au XVII ème siècle : Molière. Cette pièce n'est d'ailleurs pas sans nous rappeler le célèbre Tartuffe. Lesage nous offre ici un merveilleux tableau de l'immoralité de la société, où l'argent conduit les gens à bien des dérives. Dans l'ombre des valets moliéresques, Frontin s'illustre comme un fourbe exemplaire, une fois encore les valets mènent leurs maîtres par le bout du nez. Une très bonne comédie, à découvrir.
 
Quelques citations :

Frontin :  « J’admire le train de la vie humaine ! Nous plumons une coquette, la coquette mange un homme d’affaires, l’homme d’affaires en pille d’autres : cela fait un ricochet de fourberies le plus plaisant du monde. »


« les soubrettes sont comme les bigotes : elles font des actions charitables pour se venger. »

Ma Note : ♥♥♥ / ♥♥♥♥♥ par ce que rien ne vaut les Précieuses ridicules ( chronique à venir).

 
 
Livre lu en moins de temps qu'il n'en faut pour dire livre et qui rentre donc dans la catégorie "un jour un récit", du challenge lecture proposé par Steam Book.

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